Chloé LAHERTE Podologue à Grenoble et Saint-Égrève

• en cas d'arthrose. L'arthrose est une maladie dégénérative des articulations synoviales. Cela ce traduit par une destruction du cartilage et une production de tissu osseux supplémentaire sous forme d'ostéophytes entraînant une limitation du mouvement. Certaines arthroses secondaires sont directement liées à des déviations pathologiques de type genu varum, pieds plats valgus, hallux valgus, cals vicieux post-fracturaires etc.
• suite à une fracture de fatigue : fracture de surmenage survenant sur un os sain, n’ayant subit aucun traumatisme direct, liée à des contraintes excessives, répétées et inhabituelles.
• lors de pathologies rachidiennes tels que des sciatiques. La sciatique est le résultat du pincement du nerf sciatique soit par compression de la racine S1 au niveau du disque intervertébral L5-S1, soit par la compression de la racine L5 au niveau du disque intervertébral L4-L5.
• si vous présentez des lombalgies chroniques (depuis plus de 3 mois)
• si vous souffrez d'une névralgie de Morton ou syndrome de Morton
• lors de tendinite comme la tendinite du tibial postérieur (inflammation située en face interne du pied, généralement chez la femme de 45-65 ans, en surcharge pondérale, sans activité sportive)

Les semelles orthopédiques thermoformées, autrement dit chauffées et moulées au pied du patient, sont parfaitement adaptées au patient et plus larges que des semelles classiques puisqu'elles présentent une voûte plantaire. Ce type de semelles est très souvent proposé puisqu'elles permettent une meilleure répartition des charges et une meilleure adaptation aux pieds des patients. Elles sont également résistantes, elles peuvent être fabriquées en résine, en PE (PolyEthylène) ou en EVA (Ethylène-Acétate de Vinyle).

Les semelles classiques sont généralement utilisées pour les enfants car elles ont des visées correctrices et ne présentent pas de voûtes plantaires. Elles présentent une base en EVA et des élèments de correction en PE, ainsi qu'un recouvrement en EVA souple.

Les enfants ont un pied plat jusqu'à leur 5 ans environ ; en effet la voûte plantaire se creuse lors de la marche, ils présentent également des genoux valgum ou en « X » qui vont se corriger lors de la croissance grâce à une rotation des tibias vers l'extérieur.
Il est donc inutile de porter des semelles orthopédiques avant l'âge de 5 ans.

Vous pouvez consulter à partir de 6 à 7 ans lorsque :

• Votre enfant chute beaucoup ou perd l'équilibre
• Les genoux de votre enfant s'entrechoquent
• Votre enfant se plaint d'une douleur de talon, de type maladie Sever (c'est une ostéochondrose de croissance : pathologie micro-traumatique de la zone de croissance du calcanéus sur sur laquelle s'insère le tendon d'Achille. Elle est liée à une sur-sollicitation du talon lors de l'activité physique répétée)
• Vous observez une différence de marche entre le pied droit et le pied gauche
• Votre enfant fatigue à la marche
• Votre enfant se plaint d'une douleur au genou de type syndrome d'Osgood-Shlatter (c'est un ostéochondrose de croissance : pathologie micro-traumatique de l'insertion basse du tendon patellaire sur la tubérosité tibiale antérieur en croissance. Elle est liée à la sur-sollicitation chez le jeune sportif) ou syndorme de Sinding-Larsen (c'est également une ostéochondrose de croissance liée à des micro-traumatismes répétés de l'insertion haute du tendon patellaire sur la pointe de la patella en croissance)
• Votre enfant souffre d’un syndrome fémoro-patellaire : douleur en avant du genou qui entraine une instabilité en début de flexion du genou avec ou non un déplacement de la patella
• Votre enfant souffre d'une tendinite (aponévrosite plantaire, tendinite du Tibial Postérieur, tendinite des Fibulaires)
• Votre enfant fait des entorses régulièrement
• Votre enfant présente une scoliose (déviation de la colonne vertébrale dans les 3 plans de l'espace avec rotation des vertèbres et présence d'une gibbosité) ou attitude scoliotique (souvent liée à une inégalité de longueur des membres inférieurs)

Quelques conseils :

• Consulter en cas de doute
• Bien choisir les chaussures : pas de chaussures avec des voûtes plantaires
• Eviter les postures vicieuses : le frog-sitting notamment (enfant assis en « W »)
• Laisser votre enfant marcher pieds nus ou avec des petits chaussons souples. Il faut éviter les contreforts trop rigides qui viennent perturber la musculature

Chez le sportif les efforts musculaires répétitifs exposent le corps à des troubles musculo-squelettiques qui peuvent à terme provoquer des troubles notamment au niveau de la qualité des appuis.

Le podologue traite les pathologies biomécaniques du sportif, étudie les troubles statiques et dynamiques du membre inférieur (bassin, jambe, cuisse, pied). Les raisons les plus courantes de consultation sont une douleur pendant la course, les sauts, la marche, les entorses à répétition ou encore une douleur persistante qui cesse au repos.

Les principales pathologies du sportif :

• le syndorme de l'essui glace ou syndrome du tractus-ilio-tibial ou syndrome de la bandelette ilio-tibiale : il s’agit d’une friction de la bandelette entre sa partie postérieure distale et le condyle fémoral latéral. Ce syndrome survient lors d’un excès de mouvements de flexion/extension favorisés par certaines activités sportives comme la course à pied, le vélo ou encore la marche en descente, par les troubles statiques comme les genu varum, les pieds plats valgus ou encore les inégalités de longueur des membres inférieurs.
• la tendinite d'achille : inflammation du tendon d’achille
• la tendinite du tendon patellaire
• le tennis leg : désinsertion totale ou partielle du muscle gastrocnémien médiale suite à un asynchronisme articulaire survenant lors d’un départ de sprint, au tennis ou lors d’un saut à ski.
• la périostite tibiale : inflammation de la membrane externe du tibia. Il s’agit d’un syndrome de surmenage fonctionnel lié à une traction musculaire excessive et répétée sur l’os. Elle intervient au moment des foulées et des réceptions de saut.
• syndrome d'Haglund : bursite rétro-calcanéenne d'origine mécanique

Bien choisir ses chaussures :

• Amortissement : ni trop car cela favorise les lésions tendineuses, ni pas assez car cela favorise les fractures de fatigue.
• Indépendance fonctionnelle du pied : le pied doit conserver ses mouvements de flexion/extension, pronation/supination. Pendant le sport, le pied reçoit beaucoup de contraintes mécaniques au niveau du médio-pied.
• Maintien et stabilité : la chaussure doit présentée un semelage et une tige résistante, avec un volume réglable (laçage).

Particularités selon les sports :

• La chaussure de running doit posséder une semelle légère cela diminue le travail musculaire, le talon doit être large pour une meilleure stabilité avec un contrefort matelassé, des renforts sur les côtés. La chaussure doit restée souple et semi-montante.
• La chaussure de randonnée doit être montante, avec un bout dur rigide, une tige épaisse et imperméable ainsi que des crampons pour accrocher le sol.
• La chaussure de football doit être solide et sans couture intérieure, souple, matelassé au niveau du talon , semi montante avec un laçage de côté de préférence pour un meilleur touché et contrôle du ballon. Le semelage peut présenter des crampons (10 à 18) pour les terrains gras.
• La chaussure de tennis doit être en cuir souple, avec un contrefort ferme, présentant un bon laçage pour maintenir l'avant pied et elle doit être montante et stabilisante. Le semelage présente des entailles profondes sur la semelle d'usure pour une meilleure adhérence sur un terrain en terre battue et une gomme souple et lisse sur sol dur.